A quelques jours d’Halloween 1998, une toute nouvelle licence fait son apparition sur une Playstation qui commence alors à regorger de titres de qualité.
Reprenant les codes de l’humour noir et d’univers mi-sombre mi-décalé d’un certain Tim Burton, MediEvil entend bien se faire une place de choix dans les ludothèques de l’époque.
Un pari gagnant.
Still Alive
MediEvil nous met dans la peau du Sir Fortesque, cent ans après sa mort pour le moins ridicule. Dès le début d'un combat mené contre le sorcier Zarok, où Fortesque doit protéger la contrée de Gallowmere, notre héros se voit touché/coulé par une flèche perdue. Le retour à la vie du grand dadais s’effectue ainsi avec un objectif précis : prendre sa revanche sur son adversaire.
A la fois simple et efficace, ce speech imaginé par Jason Wilson et Chris Sorell permet de donner immédiatement le ton du titre. Le jeu, c’est pas forcément sérieux.
La colline a des yeux...
Et Fortesque, Daniel de son petit nom (prononcez à l'anglaise, n’oubliez pas que l’univers l’impose), n'en a qu'un. Illustration du côté absolument décalé de l’œuvre, elle nous met dans la peau du squelette de Daniel ; fragile aux premiers abords, il dispose néanmoins de quelques bottes secrètes plutôt appréciables.
Il s'avère ainsi possible de balancer son bras à la manière d'un boomerang, ou de déclencher l'attaque circulaire qui a rendu célèbre un certain Link.
De fait, le Gameplay s'en trouve très agréable : le protagoniste se contrôle aisément, la rigidité ne se fait aucunement ressentir, et la possibilité d'alterner entre armes à distance et épée rend la progression dynamique au possible.
L’étrange Noël de Messire Fortesque
Attention, MediEvil n'en demeure pas pour autant un titre où il faut bourriner un bestiaire assez conséquent à tout va pour avancer, loin de là. Le titre des développeurs de SCE Cambridge propose en effet de petites énigmes, qui deviennent de plus en plus complexes au fil de la progression. Empêchant cette dernière d'être linéaire, elles apportent une véritable diversité à un titre qui parvient à se renouveler au fil des niveaux. Alliant savamment ces phases de recherche avec des phases de plate-forme et d’action, MediEvil parvient à véritablement captiver.
Ajoutez à cela la nécessité d'améliorer l'équipement, en remplissant un calice caché dans chaque niveau avec l'âme des monstres que vous aurez tué au préalable, et vous obtiendrez une petite dimension "jeu de rôle" très plaisante.
En misant sur la carte de l’originalité et de la qualité, tant en terme de Gameplay que de graphismes ou d’OST, MediEvil est largement parvenu à s’imposer et à rester dans la mémoire des joueurs de l'époque. Preuve en sont les chiffres de vente rocambolesques pour les années 90 : 800 000 exemplaires vendus en un an.
La saga jouit aujourd’hui encore d’une très bonne image, et on ne peut qu’espérer un troisième épisode sur PS4.
Auteur : Vincent Botella
ChroniqueurPassionné de Jeu Vidéo depuis l'avènement de la Playstation, l'incroyable richesse du monde vidéoludique, ainsi que son immense diversité, a su me séduire. Grand amateur de cinéma, adorateur de Lynch pour le chef d’œuvre qu'est Twin Peaks. Let's take a damn fine cup of coffee.
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