Philips Videopac Computer G7000

Philips, ayant racheté Magnavox, se lança à son tour dans le monde des consoles de jeux et proposa la Philips Videopac Computer G7000 (ou Magnavox Odyssey 2 aux USA et au Japon).

  • Constructeur: Philips
  • Origine: USA et Pays-Bas
  • Nombre d'exemplaires vendus: 2000000
  • Nombre de jeux disponibles: 66
  • Prix au lancement: 130 $
  • Dates de sorties:
  • USA: 1978 Europe: 1978 Japon: 1982
  • Dates d'arrêt de la commercialisation:
  • USA: 1984 Europe: 1987 Japon: 1984
  • Prix relatif à aujourd'hui: 464 $

Histoire de la console

Une console avec des identités multiples

Pour essayer de faire passer son format de jeu vidéo Videopac comme un standard en Europe (similaire au standard VHS pour les cassettes vidéo par exemple), Philips choisit de commercialiser des variantes via les autres filiales de son groupe (Radiola, Schneider et Siera) et obtint même un accord avec Thomson pour que des modèles utilisant ses marques soient aussi fabriqués (Brandt, Continental Edison et Saba) mais sous le nom de Jopac (Jo pour Jeu Ordinateur, et pac pour Videopac).

Une technologie basique, mais abordable pour l'époque

La console est vendue comme étant un hybride avec un ordinateur : composée d'une base comportant un clavier, d'un port cartouche et de deux joysticks similaires dans le fond avec ceux d'Atari (un joystick de direction et un bouton d'action), la console de Philips souffrait déjà d'une technologie moins performante au niveau sonore et graphique. Les câbles des manettes sont soudés à la console et ne peuvent être débranchés. Le plus gros inconvénient de la G7000 sera son manque de titres exclusifs : difficile de concurrencer le catalogue des jeux d'arcade populaires d'Atari !

Un carton au Brésil

La console de Philips rencontra le plus du succès au Brésil, sous le nom de Philips Odyssey. Pourquoi dans ce pays sud-américain en particulier ? La raison est simple : le gouvernement d'alors interdisait l'importation de produits électroniques : ils devaient être fabriqués au Brésil pour être autorisés à la vente. Puisque Philips possédait de grandes usines au Brésil, le constructeur hollandais put faire fabriquer et vendre sa console sans problème, et sans avoir de concurrence !

Des jeux aux graphismes similaires

La console a cela d'unique que ses programmes ne contenait quasiment aucun élément graphique en leur sein : les Sprites, les effets sonores et la plupart des bibliothèques de programmation étaient hébergés dans le système même de la console, et les cartouches ne contenaient finalement que des scripts permettant de les utiliser. La Videopac ne contenait pas un microprocesseur, mais un microcontrôleur, composant bien moins puissant mais plus économique. S'il devait être très facile de programmer avec cette console, les jeux avaient par contre la fâcheuse tendance à beaucoup se ressembler...

Une francisation un peu trop poussée

Les titres des jeux étaient traduits pour le marché français, ce qui a pu donné des exemples savoureux, comme le clone de Pac-Man nommé Glouton et Voraces, la copie de Space Invaders qui devint Le Monstre de l'Espace, ou le jeu Satellite Attack qui se transforma en Les satellites attaquent !

Certains jeux néanmoins se démarquaient de la concurrence en étant des hybrides de jeux de plateaux et de jeux vidéo. Ils étaient vendus dans un pack luxueux avec un plateau de jeu, des jetons, des cartes, etc. Les plus connus sont : The Quest for the Rings (La Quête des Anneaux en France, qui essayait visiblement de surfer sur le succès en librairie du Seigneur des Anneaux), Conquest of the World (La Conquête du Monde en France) et The Great Wall Street Fortune Hunt.

Une carrière prolongée en Europe

La carrière de la console de Philips s'acheva, comme beaucoup d'autres à cette époque, peu après le Krach du jeu vidéo aux États-Unis. L'arrivée de la première véritable console à cartouche de Nintendo fit rapidement disparaître l'Odyssey 2 du Japon. Seule l'Europe, fief de Philips, résista jusqu'en 1987.


Variante(s)

Philips G7000, 1978 

Ou Magnavox Odyssey 2 aux USA et au Japon, ou Philips Odyssey au Brésil, ou encore Philips C52 en France (il existe aussi des variantes fabriquées par d'autres filiales de Philips : Schneider, Siera et Radiola), ainsi que par Thomson (Brandt, Continental Edison et Saba) vendue sous le nom Jopac. Il s'agit de la première machine véritablement à cartouche de la marque qui a inventé le concept de console de jeux.

Philips Videojeu N60, 1979

Commercialisé seulement en France et aux Pays-Bas, le N60 utilise la coque de notre défunt Minitel version 1, comme peut en témoigner la prise arrière prévue pour être reliée à une ligne téléphonique, mais qui ne sera jamais utilisée. Il s'agit d'une Videopac avec un écran monochrome intégré, ne possédant pas de sortie vidéo. C'est la version la plus rare de la console de Philips.

Philips G7200, 1979

Une Videopac intégrant un écran monochrome de 9 pouces, vendue aussi sous le nom de Radiola Jet 27 ou Schneider 7200. Ce modèle intégrait une sortie vidéo RVB qui lui offre la meilleure qualité vidéo qui soit disponible sur les consoles Videopac de première génération. Il était aussi possible de débrancher les manettes.

Philips G7400, 1983

Aussi appelée Videopac+, cette version améliorée propose de meilleurs graphismes avec 5 jeux développés spécifiquement pour en profiter. La console est aussi rétro-compatible avec sa petite soeur et dispose du catalogue de jeux de la G7000. En France ont été disponibles les versions Videopac G7401+ (disposant d'une sortie vidéo RVB), Schneider 74+, Radiola Videopac+ Jet47, Brandt JO7400 et Continental Edison JO1450. Ce modèle qui était appelé à devenir l'Odyssey 3 aux USA et au Japon ne sortit jamais en dehors de l'Europe.


Défauts de fabrication

L'interrupteur de mise sous tension des Videopac est fragile et à tendance à se casser avec le temps.


Principaux accessoires

Magnavox The Voice, 1979

Module sorti uniquement aux USA, il permet de synthétiser un ersatz de voix directement depuis un haut-parleur intégré à cet accessoire. Il se branche sur le port cartouche et n'était compatible qu'avec très peu de jeux.

Videopac C7010, 1982

Sorti seulement en Europe, ce module a cela de particulier qu'il contient un microprocesseur et de la mémoire vive supplémentaire. Il permet de ne jouer qu'à un seul jeu : celui des échecs. Son prix prohibitif le réserva à un nombre restreint d'acheteurs.

128-in-1 Multicart for Odyssey 2, 2003

Une cartouche comportant tous les jeux sortis sur la console Odyssey 2 aux USA, ainsi que de nombreux jeux développés par des amateurs.

Des interrupteurs présents au sommet de la cartouche permettent de sélectionner le jeu de son choix parmi les dizaines de titres disponibles.



Auteur : Nicolas Perrier

Rédacteur en chef
Passionné de nouvelles technologies, fantasmant sur les consoles de jeux depuis tout petit et ayant une certaine culture Business et Marketing lui permettant de voir parfois clair dans les stratégies des constructeurs ou des éditeurs, Nicolas est le touche-à-tout du Standalone Post.

Commentaires

Portrait de Nicolas

Arg c'est ma toute première console !!

J'ai eu celle avec l'écran intégré !
C'est la plus rare ? Je suis riche ou pas ? Sauf si ma mère l'a balancé.

Portrait de Nicolas Perrier

Tu as eu celle avec une coque de Minitel ou l'autre ?

La première est extrêmement rare, mais la deuxième n'est pas non plus très courante ! 

Portrait de Nicolas

J'ai celle là : Philips G7200, 1979
Ah les heures passées sur le jeu de catapulte, une chasse au trésor sous-marin, des courses de voitures ...

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