The Binding of Isaac : Rebirth est un peu la version Ultra du petit bijou créé par Edmund McMillen. Isaac et sa maman, fan de show télévisés chrétiens, vivent paisiblement dans leur maison. Un jour, la mère d'Isaac est investie de la voix de Dieu, qui lui dit que son fils est corrompu par les péchés, et lui demande alors de lui retirer tout ce qui est mauvais pour lui. Sa mère obéit et confisque les jouets, images et vêtements d'Isaac. Une fois de plus la voix retentit, exigeant que le jeune Isaac soit écarté pour de bon de tous les péchés du monde, et qu’il devra être jugé par lui. La mère se saisit d'un couteau de boucher pour accomplir le souhait divin. Isaac, qui a assisté à la scène, tente alors d'échapper à sa mère en fuyant par les caves de la maison.

 Voyons donc ce que cette version finale a dans le ventre !

The speed of darkness lights our way

Si je suis bien sûr d’une chose à force de réexpliquer les mécaniques du jeu à tous mes amis l’ayant acheté, c’est que ce petit dungeon crawler nous largue sans une seule instruction dans la cave d’Isaac. A vous d’affronter seul l’œuvre sans aucune aide, et rien ne vous sera donné gratuitement (enfin si : voir mon dernier point pour tout ceux voulant s’essayer à TBOIR). La progression s’apparente à une sorte de Try,Die Retry. Cependant, on peut réussir toutes nos parties, et il est, avec un peu d’expérience tout de même, tout à fait possible de battre les boss sans aucun objet. Le gameplay est assez simple : déplacement et tir, utilisation d'objets et de bombes. Comme il nous faut recommencer de nombreuses fois afin de tout débloquer, plus effectuer des défis, le jeu possède une durée de vie plus que correcte, et ce sera plutôt la lassitude que le manque de contenu qui vous fera un jour arrêter de jouer à The Binding of Isaac : Rebirth.

Au niveau des objets, beaucoup, voir énormément de changements (nouveaux objets, refonte de certains anciens...) ont été apporté au jeu, ce qui permet d'avoir énormément de synergies entre ceux-ci, par rapport à l'ancien opus. De plus, il existe de nouveaux personnages (Azazel, Eden, The Lost,...). Ensuite, l'apparition d'un mode Hard et surtout des sauvegardes auront fini de conquérir les anciens fans, et séduiront certainement les nouveaux. C'est d'ailleurs pour cela que beaucoup s'accordent à dire que l'on a plus affaire à un Binding of Isaac II qu'à une réelle upgrade.

 

Les deux faces d'une même pièce

Le scénario d'Isaac se trouve être incroyablement cryptique. Si le début du jeu peut sembler assez, voire trop simple à comprendre, les multiples fins n'éclairent en rien sur ce qu'il se passe réellement dans notre aventure. De plus, il sera tout au long du jeu possible de rejoindre petit à petit une voie "démoniaque" ou une voie "sainte" qui conduira, après quelques parties, à visionner des fins assez étranges. Enfin, certains personnages semblent être liés à Isaac d'un point de vue scénaristique (je passe sur les personnages comme Samson, Eve, Caïn... qui servent plutôt le gameplay) et liés au scénario d'une manière précise et parfois assez étrange. Il faudra cependant, pour comprendre certains scénario, posséder une petite culture biblique.

Réduire The Binding of Isaac à un jeu purement scatophile et sexuel serait une très grosse erreur de jugement : plus on avance dans le jeu, plus on voit que les ennemis incarnent finalement les ombres, les zones oubliés et les peurs de notre enfance. Bien sur, les références à l'univers de McMillen sont présentes également, mais le jeu possède vraiment un bestiaire propre. En y réfléchissant de plus près, on verra que ce bestiaire est assez malsain, et n'aurait rien à envier à celui d'un Dark Souls par exemple (en remettant les deux univers dans leurs contextes respectifs bien sur).

 

Much Bits style

En matière de graphismes et de musique, ce "second" opus semble moins bien réussir que le premier.

Les graphismes sont comme l'avait voulu McMillen à l'origine, en style pixel-art et débordant de couleurs. Assez réussi même si très déroutant au début, on finira par s'y habituer. De plus, les options permettent de lisser les graphismes pour ceux d'entre-nous n'appréciant absolument pas ce style graphique (dans le cas de Isaac, j'en ai rapidement fait partie).

La musique est vraiment le gros point faible du jeu. En effet, on ne peut s'empêcher de la comparer avec la musique de l'ancien opus. Et si on avait tendance à rapidement passer à autre chose avec l'ancienne version, la musique de la nouvelle version manque vraiment de profondeur et d'un petit côté assez dépressif qu'avait son ainée. Enfin, on aura rapidement fait de passer à d'autres musiques en jouant, voir à se mettre en playlist de fond les anciennes musiques...

 

Le tuto !

Merci d'avoir lu mon test. Mais je sais très bien pourquoi tu es là petit farfadet : tu veux des conseils et des trucs et astuces. Ou alors, peut-être crois-tu tout connaître de ce jeu ? Que nenni mon jeune ami, lis donc ceci.

On commence par la base : les stats. Sachez qu'il n'existe AUCUN cap supérieur pour les stats (en gros, vous pouvez théoriquement monter d'importe quel statistique à un niveau égal à 999).

Colonne de gauche, de haut en bas : la vitesse (déplacement, dépend vraiment de votre style de jeu, je conseille un max de trois),  les tears (permettent de tirer plus de larmes par seconde, votre DPS.), les dégâts (augmente le diamètre de la larme également). Colonne de droite, de haut en bas : la portée, la vitesse des tirs (la vitesse à laquelle une larme se déplace, ne pas confondre avec DPS) et la chance (chance d'activer un effet, de gagner aux machines à sous... Une chance élevée permettra d'avoir toujours des larmes à effets par exemple). Il existe encore un attribut qui n'est pas mentionné : Faith, la foi. Une foi élevée permettra l'apparition d'Angel Rooms, tandis qu'une foi négative (Evil) augmentera les chances de voir apparaître une Devil Room.

Ensuite, les coeurs : 4 sortes : les rouges qui sont toujours conservés, les bleus (ou soul-hearts) qui rajoutent un coeur entier mais sont perdus si vidés, les noirs augmentent la stat evil, et une fois qu'ils sont vides, créent un effet de dégâts de masse dans la salle. Enfin, les "eternity hearts" ou coeurs blancs ont un fonctionnement particulier : si vous finissez le niveau en en possédant un demi, au niveux suivant, vous aurez un coeur rouge supplémentaire. Si vous en trouvez un entier, le coeur rouge supplémentaire vous est donné directement. Ces coeurs se superposent aux coeurs rouges et augmentent la stat de foi.

Je ne vais pas rentrer dans les détails des cartes et pilules, je signalerais seulement ceci : les cartes (tarots, à jouer, joker) ont un effet qui sera toujours fixée, peu importe la partie. Le joker permet de rejoindre la salle de Devil Deal (ou Angel Room si faith élevé). Enfin, la Chaos Card, extrêmement rare, tue n'importe quel ennemi au toucher. N'IMPORTE QUEL ennemi. Les pilules ont un effet imprévisible, qui sera fixé pour la partie en cours. Il peut être utile de tenter les pilules. De plus, faire péter des champignons permettra souvent d'en recevoir.

Gardez vos clés pour les salles au trésor (porte dorée), et sachez que l'item de la boutique est toujours à 15cents. Mettre dans la machine de dons est très utile, je vous conseille de le faire. Prenez gardes aux rochers, et faites péter tous ceux possédant une croix (donneront des coeurs bleus la plupart du temps). Pour les salles à double verrous (ou double barricade en bois), elles peuvent contenir plusieurs types de pièces : les dés (reroll certaines choses, le chiffre indiqué donne l'effet. /!\ Un certain chiffre reroll vos items !), la chambre d'isaac (rend tous vos points de vies lorsque vous utilisez le lit : le tapis cache une surprise), les salles avec des coffres. Enfin, n'hésitez pas à faire des runs aux cours desquelles vous vous suiciderez juste pour débloquer un nouveau perso. Jouer tout le temps avec Isaac peut être rapidement lassant.

 

Pour les joueurs un peu plus expérimentés, voici comment trouver les deux types de secrets rooms (pose une bombe devant un mur, ça donnera une pièce magique) : la Secret room se trouve la plupart du temps à un endroit près de plusieurs pièces. La Super Secret, c'est le contraire : il ne doit y avoir aucun lien (à part la pièce adjacente), de plus, le chemin pour atteindre le mur doit être dégagé (pas de rochers...). Et non, je ne vous donnerais pas les résultats des rerolls des salles des dés, ça enlèverait trop de fun. Et pour The Lost, je vous conseille Google, la manip étant assez complexe.