L'entreprise APF, après avoir eu du succès dans la vente de calculettes et de clones de PONG, décida de concurrencer Atari avec un concept original : si la console APF M1000 n'a pas laissé un souvenir mémorable dans l'histoire des jeux vidéo (c'est une énième plateforme à cartouches sans attrait particulier), il s'agit de la première machine qu'il était possible de convertir en un ordinateur personnel grâce à une extension, sortie un an après le lancement de la console.
- Constructeur: APF Electronics
- Origine: USA
- Nombre d'exemplaires vendus:
- Nombre de jeux disponibles: 15
- Prix au lancement: 199 $
- Dates de sorties:
- USA: 1978 Europe: Japon:
- Dates d'arrêt de la commercialisation:
- USA: 1983 Europe: Japon:
- Prix relatif à aujourd'hui: 710 $
Histoire de la console
Une ludothèque bien pauvre, mais de qualité
Peu de jeux sont sortis sur l'APF M1000. S'ils ne possédaient pas un intérêt particulier par rapport à leurs homologues sur Atari VCS, ils s'avèrent d'une surprenante qualité, mais sont aujourd'hui très rares. Leur rareté n'est pas seulement dû à leur faible diffusion, mais aussi du fait que les cartouches des jeux APF M1000 invendus ont été recyclées pour être transformées en cartouches pour la console Emerson Arcadia 2001.
Une technologie basique, même pour son époque
Les deux contrôleurs de jeux ont leurs câbles soudés à la console. Ils comportent un joystick et un pavé de 12 touches chacun (ressemblant étrangement à une calculatrice), comme de nombreuses autres consoles de cette époque. Un haut-parleur diffusant les effets sonores est intégré à la console. Graphiquement, il est possible d'afficher jusqu'à 8 couleurs en simultané sur un écran.
APF a été le seul constructeur à contourner les brevets de Magnavox
Il est à noter que lorsque Magnavox attaqua APF pour violation de son brevet sur les jeux vidéo, le directeur financier d'APF se rendit en Allemagne pour acheter le brevet original sur le tout premier jeu vidéo jamais inventé afin d'éviter d'être poursuivi. Une idée à laquelle ses concurrents n'avaient pas pensé pour ne pas devoir verser des royalties à Magnavox, inventeur et constructeur de la première console de jeu commercialisée: l'Odyssey.
Une machine aujourd'hui prisée des collectionneurs, mais pas des joueurs
La console APF M1000, ses extensions et ses jeux sont très rares à trouver de nos jours. Ce sont des objets véritablement dédiés aux collectionneurs de jeu vidéo les plus acharnés de part leurs prix très élevés et leur faible valeur vidéoludique.
Variante(s)
APF M1000, 1978
La console de base d'APF Electronics, sortie en 1978.
APF MP1000, 1979
Une version très légèrement modifiée de la console originale. Elle comporte un voyant lumineux indiquant la mise sous tension, ainsi qu'un cadre en métal autour du port cartouche permettant d'utiliser l'extension convertissant la console en un micro-ordinateur. Il est possible de démonter cette pièce pour l'insérer dans un modèle M1000 pour faire fonctionner malgré tout cette extension.
Prototype(s)
APF Imagination Machine II, 1983
Il s'agissait d'une version plus puissante incluant la console APF MP1000 et son extension IM-1, le tout intégré au sein d'une seule et même machine. Le produit était quasiment près à voir le jour quand le Krach des jeux vidéo frappa et fit annuler ce projet.
Principaux accessoires
APF Imagination Machine ou IM-1, 1979
Cette station accueille la console APF MP1000 à son sommet pour la transformer en ordinateur. Elle comporte un clavier intégré, ainsi qu'un lecteur de cassette audio pour enregistrer les programmes et jeux créés, et une entrée audio pour ajouter de nouveaux programmes via un autre lecteur de cassette. Un connecteur rectangulaire se branchant au port cartouche de la console permet de relier cette dernière à l'Imagination Machine. Le prix de l'ensemble console + extension à son lancement était bien plus élevé que le prix de la console seule : 599 $, ce qui réserva à l'époque cet ensemble à un public de passionnés.
APF Building Block, 1979
Une extension réservée à l'Imagination Machine ajoutant 4 ports permettant d'insérer des cartouches contrôlant différents périphériques, par exemple une imprimante, un Modem, un lecteur de disquette, ou une extension de mémoire vive.
Auteur : Nicolas Perrier
Co-fondateur / ContributeurPassionné de nouvelles technologies, fantasmant sur les consoles de jeux depuis tout petit et ayant une certaine culture Business et Marketing lui permettant de voir parfois clair dans les stratégies des constructeurs ou des éditeurs, Nicolas est le touche-à-tout du Standalone Post.
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