[Test Rétro] Need for Speed Most Wanted 2005

Après avoir conquis un public accro au Tuning au début des années 2000 avec les Underground 1 et 2, Need for Speed réemprunte le sentier de la course poursuite, qui fit jadis sa renommée.

Sobrement intitulé Most Wanted, ce retour aux sources est riche nouveautés qui le rendent aujourd'hui encore incontournable.

 

Atteindre le sommet.

Most Wanted met tout d’abord l’accent sur un mode carrière scénarisé, basé sur la « liste noire ». Celle-ci se veut composée des 15 pilotes les plus recherchés de Rockport, ville où règnent excès de vitesse et autres courses illégales. Remporter des courses, semer la panique en ville et affronter les forces de l’ordre constituent les éléments clés qui permettent d’affronter les pilotes de la Liste, et de prendre leur place en cas de victoire. Un système de progression intelligent, qui implique une difficulté croissante et une véritable sensation de montée en puissance.

Après avoir remporté quelques courses très facilement, Razor, 15ème de la "Black List", se présente à nous. Evidemment, la course s’avère truquée, notre BMW M3  est récupérée par le tricheur, tandis que la prison nous tend les bras.


 

Petit clin d’œil à Fast and Furious, c’est une certaine Mia qui vole à notre secours. Dès lors, tout est à refaire au volant d’une voiture basique ; dans le même temps, Razor a atteint la première place avec notre ancien bolide.

Ce scénario relève certes de l’ultra-simplicité mais apporte un réel plus, dans la mesure où il casse l’aspect répétitif souvent reprochés à de tels titres. Les épreuves proposées (course, drag, photo radar…), si elles peuvent s’avérer étrangement similaires à la longue, brillent par leur difficulté. Il n’est en effet pas aisé d’atteindre la première place au milieu de courses où la police se mêle aux adversaires. D’autant que plus l’indice de recherche est élevé, plus les forces de l’ordre s’avèrent compétentes. Il ne devient alors pas rare de passer plus d’une demi-heure à tenter de les semer. Grâce à leur parfaite connaissance de la ville, elles parviennent souvent à nous coincer intelligemment en usant de raccourcis, de herses ou autres barrages.

Plus les dégâts causés augmentent, plus la prime et grande, plus la police réprimande.

 

Act a fool

Most Wanted se distingue également de ses prédécesseurs par l’intermédiaire d’un changement radical d’ambiance. Les courses nocturnes laissent place à des courses de jour, au sein d’un Rockport où le trafic se raréfie. Notons également que le tuning, s’il est encore présent, occupe une place moindre. La personnalisation du véhicule demeure ainsi possible, mais bien moins poussée que dans Underground 2, au grand dam des fans de la discipline.

Si le titre d’EA Black Box innove avec brio sur de nombreux aspects du gameplay, il n’en oublie pas pour autant ce qui a fait la force de la saga, à savoir une conduite arcade, dynamique et une incroyable sensation de vitesse. L'ajout d'un « bullet time » , qui permet comme son nom l’indique de ralentir le temps et de rediriger la trajectoire du véhicule, relève davantage de l’anecdote et ne s’avère jamais réellement utile. De même, les dégâts occasionnés sur les véhicules ne se font absolument pas ressentir, d’où une impression de conduire des tas de ferraille indestructibles… Ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose, flics comme adversaires pilotes n’hésitant pas à jouer les bourrins pour vous mettre à l’amende.

L’IA de ces derniers s’avère d’ailleurs extrêmement frustrante. Impossible en effet de prendre de l’avance sur eux : même en pilotant parfaitement, vous n'aurez jamais vraiment l'avantage.

Soulignons néanmoins la parfaite modélisation des nombreux véhicules mis à disposition. Nissan, Lamborghini ou Porsche, Most Wanted en a sous le capot. On retrouve même une petite French Touch avec la présence d’une Renault Clio vraiment classe, qui remplace les 106 et 206 des précédents opus.

Globalement, le tout se veut satisfaisant en terme de réalisation. Correct sans pour autant impressionner, la qualité graphique du titre se laisse davantage apprécier en HD sur Xbox 360.

C’est finalement la bande son qui enrichit énormément ce Most Wanted. L’OST très Rock – qui marque là encore une rupture avec le rap privilégié précédemment – sied parfaitement au titre, mais ce sont surtout les bruits des moteurs qui procurent des frissons.

Chaque accélération, chaque dérapage, chaque activation de la Nitro reste en mémoire, à l’image de l’ensemble de ce Most Wanted.

Si le début des années 2000 marque la montée en puissance de la saga Need for Speed, Most Wanted en constitue l’apogée. Avec un mode carrière immersif et des courses poursuites acharnées, le titre frôle l’excellence. Si quelques défauts qui le rendent imparfait, Most Wanted n’en subit pas pour autant une sortie de piste. Au contraire, il s’impose comme le meilleur opus de la saga.

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Auteur : Vincent Botella

Chroniqueur
Passionné de Jeu Vidéo depuis l'avènement de la Playstation, l'incroyable richesse du monde vidéoludique, ainsi que son immense diversité, a su me séduire. Grand amateur de cinéma, adorateur de Lynch pour le chef d’œuvre qu'est Twin Peaks. Let's take a damn fine cup of coffee.

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