Le rachat d'Oculus par Facebook ne plaît pas à tout le monde

Impossible d'avoir vu venir une telle actualité, et pourtant quand on commence à y réfléchir, on se rend compte qu'elle est logique pour le réseau social. En effet, Facebook a annoncé publiquement le rachat d'Oculus pour 2 milliards de dollars.

Un géant du Web qui veut se mettre aux jeux vidéo en réalité virtuelle ? C'est en fait de bien plus que ça : Facebook n'a jamais réussi à sortir de son métier de base, le réseau social. Il s'agit ici de mettre un pied dans ce qui s'annonce comme un nouvel eldorado pour l'informatique, où les premiers arrivés seront ceux les plus susceptibles de se faire une place sur le long terme.

Par contre, Facebook n'est pas une entreprise de jeu vidéo. Ce n'est pas sa plateforme de jeux sociaux aux succès éphémères qui réussira à l'imposer sur ce marché. Le but du californien est de proposer de nouveaux usages avec la réalité virtuelle, comme par exemple de la télé-présence immersive pour être immergé dans un repas de famille alors que vous êtes à des milliers de kilomètres de votre foyer, et au passage récolter encore plus d'informations personnelles sur votre compte...

D'ailleurs l'arrivée de Facebook dans le monde des jeux vidéo semble tellement crédible que Markus Persson, créateur du célèbre Minecraft et qui travaillait sur une version pour l'Oculus Rift, a immédiatement annoncé l'arrêt définitif de ce projet à cause de la très mauvaise réputation de Facebook vis-à-vis des développeurs de jeux. Notch nous rappelle que par le passé, le réseau social a déjà modifié grandement sa plateforme de jeux de manière totalement arbitraire pour son seul intérêt, ce qui a laissé sur le carreau de nombreux développeurs.

De nombreux autres développeurs ont annoncé l'abandon de leurs projets pour l'Oculus Rift, signe que si l'arrivée d'un acteur majeur du Web dans le capital d'Oculus est une bonne chose pour la pérennité de la réalité virtuelle et son adoption pour le grand public, lui retirer ses valeurs fondatrices pour le transformer en autre chose n'en fera pas une plateforme attractive pour les créateurs de jeux. Et que sera une nouvelle plateforme de jeu vidéo sans jeux vidéo ?

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Auteur : Nicolas Perrier

Co-fondateur / Contributeur
Passionné de nouvelles technologies, fantasmant sur les consoles de jeux depuis tout petit et ayant une certaine culture Business et Marketing lui permettant de voir parfois clair dans les stratégies des constructeurs ou des éditeurs, Nicolas est le touche-à-tout du Standalone Post.

Commentaires

Portrait de Kevin

C'est une terrible nouvelle pour le jeux vidéo. Il y a vraiment rien de rassurant là dedans.
C'est passé d'un projet de passionnés qui aiment le jeux vidéo à un accessoire à fort potentiel de rentabilité.

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