Beaucoup de journalistes ont tendance à oublier qu'ils sont censés informer leur public et non pas leur vendre la communication d'un géant du jeu vidéo, ni accepter les cadeaux qu'on leur fournit par principe d'intégrité.
Mais certains journalistes vont même encore plus loin dans la corruption en affichant publiquement les liens qui les lient avec un fabricant de console en recherche désespérée de communication, ainsi qu'en leur faisant une publicité éhontée au passage.
C'est notamment le cas des journalistes de Canal+ qui ont été visiblement totalement achetés par Microsoft lors de la sortie de Titanfall...
Accablant pour notre cher Sebastien-Abdelhamid qui a visiblement oublié que le métier de journaliste ne désigne pas seulement le fait d'écrire ou de présenter des trucs à la TV, mais surtout de respecter la Charte de Munich, notamment "Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n’accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs".
Un cas isolé ? Non, puisque l'autre journaliste du journal des jeux vidéo de Canal+ remercie aussi sans complexe le responsable marketing de Microsoft pour son nouveau cadeau, une Xbox One Blanche :
Vous la trouvez comment ma nouvelle copine ? #XboxOne #JDJV @XboxFR merci @GuillaumeEppe pic.twitter.com/385Z4CeIqY
— Fred Moulin (@Fred_Moulin) 4 Septembre 2014
N'hésitez pas à nous signaler d'autres dérives de ce genre dans le journalisme francophone, histoire que l'information redevienne la priorité des journalistes vidéoludiques, et non pas le fait d'accepter des cadeaux de la part de Microsoft, ou autres...
Commentaires
Si ce n'était que Microsoft, c'est comme Nvidia qui contact un drop pour qu'il parle de la shield dans une prochaine vidéo un drop les envois péter et 3 heures après c'est fred moulin qui fait le fier à côté d'une shield sur twitter.
https://twitter.com/1DropDansLaMare/status/507286551223861248
Joli exemple de deux gros cons :)
Découvrir ça en 2014, vous êtes rafraîchissants de naïveté...
Enormément de journalistes (pas tous heureusement) n'acceptent de parler d'un produit que si vous le leur offrez... (vécu). Les marques prévoient un budget pour ça dans leur stratégie de relations presse.
Après, certains comme ceux que vous avez cités font peut-être un peu plus de zèle...
Il est naïf de croire que nous ne sommes pas au courant des pratiques dans le milieu ^^
Mais ce n'est selon nous pas une raison pour nous taire ou accepter ce genre de pratiques. Cela fait partie de notre ligne éditoriale, et ce n'est pas sur des sites grand public appartenant à des agences de communication que ce genre d'informations sortira.
A la limite, tant que ça se voit, chacun se fait son idée. C'est plutôt quand ce genre d'accointances ne sont pas claires que ça coince. On peut aussi se dire que ceux qui présenterons les émissions du genre, pourraient à l'avenir n'être "que" des animateurs. Un ex-journaliste qui pose sa carte de presse, ça le fait aussi, non?
Et juste une question: Ou se situe pour vous la limite en communication et information, quand on parle essentiellement de produits à valeur mercantile? Est-il dès lors possible de faire "seulement" de l'information à partir du moment ou on parle d'un de ces produits? Et justement, les marques ne s'amusent-elles pas des pourfendeurs de l'information "indépendante", alors qu'elles prennent ça comme de la communication déguisée en information, autrement dit une extension de leur marketing, à peine repoudrée... M'enfin bon
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