Nous voici de retour ! Cette semaine, la Pause entre deux opus s’intéresse à l’une des catastrophes terribles qui entourent la saga Tomb Raider. Nous avons en effet trouvé plus horrible que la figurine “Lara fait caca discrétos dans la neige”...
Pire encore que le traditionnel mug ou que le tapis de souris…
Oui ! Nous avons trouvé les films Tomb Raider, avec Angelina Jolie !
Nous sommes en 2001 et Simon West s’est dit : “Tiens, je viens de produire la Chute du Faucon Noir, ça a plutôt pas mal marché, je vais continuer là-dessus et réaliser une erreur monumentale en adaptant Tomb Raider au cinéma.” Il décide de lancer Lara sur la piste des Illuminati, intéressés par une horloge dont elle a hérité de son père, et qui contiendrait un artefact capable de contrôler le temps et l'espace.
Le choix de l'actrice était plutôt facile, puisqu’Angelina Jolie correspondait totalement au profil de Lara Croft. Grande, musclée, très voluptueuse et déjà brune aux cheveux longs : l’alchimie aurait dû être totale.
Mais sans surprise, ce ne fut pas le cas.
Le film est loin du jeu pour plusieurs raisons, qui sont plus ou moins gênantes selon ce que vous étiez venus y chercher. En plus, forts de cet échec (la presse ne lui attribue même pas la moyenne sur Allociné), les créateurs rempilent avec Jan de Bont (Speed) aux commandes, en 2003. Il s'agira de Lara Croft : Le Berceau de la vie, qui lance la jeune femme à la poursuite de la Boîte de Pandore.
Alors, qu’est-ce qui ne marche pas ?
Tout d’abord, Lara a des amis. Or, dans la saga, elle est quasiment seule au monde jusqu’en 2006, date à laquelle sort Legend et où apparaissent ses deux compères, devenus indispensables pour faciliter le passage de l’aristocrate à l’ère moderne de l’électronique et des gadgets. Certes, il y a toujours ce bon vieux Winston - si vous ne l’avez pas enfermé dans le frigo - mais rien à voir avec des assistants qui traîneraient au manoir nourris-logés-blanchis.
Ensuite, Lara est amoureuse - ou en tous cas, elle a des sex-friends charmants. Elle schtroumpfe même avec Gerard Butler dans le deuxième opus. Avez-vous déjà vu Lara Croft avoir le moindre sentiment dans les jeux ? Certes, il y a le jeune Kurtis Trent qui ne manque pas de l’émoustiller au Louvres, emporté par le romantisme fou et le doux grésillement des rayons lasers dans Tomb Raider : L’ange des ténèbres.
Note : cette scène ne s’est jamais produite. Mais les fans ont tellement extrapolé sur une histoire d’amour entre ces deux-là qu’il est presque impossible de retrouver une scène vraiment tirée du jeu ! Mais en tous cas, en aucun cas Lara ne se laisse aller à cela. A ce niveau, elle ressemblerait davantage à Mattie Ross de True Grit, dont voici les dernières paroles dans le film :
No doubt people talk about that. They say, "[...] Isn't she a cranky old maid?" It is true, I have not married. I never had time to fool with it.
Les gens en parlent sans aucun doute. Ils disent “[...] N’est-elle pas une vieille fille aigrie ?” C’est vrai, je ne me suis pas mariée. Je n’ai jamais eu de temps à perdre avec ça.
Bref, avec Angelina Jolie et ses amourettes, nous sommes bien loin de l’aristocrate solitaire.
Ensuite, Lara a perdu sa costumière. Elle se retrouve avec les vêtements d’une ménagère de moins de cinquante ans - et encore, ce n’est pas sûr. Petit tour d’horizon légendé.
Et je vous laisse le soin de regarder le film pour découvrir les autres, notamment le second pyjama blanc qui lui servait d’habit de maison, et dans lequel elle s’adonne à une série de cascades dans son manoir. Quelle que soit la tenue, nous n’y retrouvons pas le charme de Lara Croft, et pourtant la plastique parfaite d’Angelina Jolie aurait largement fait l’affaire. Pas un cropped-top bleu ! M’enfin ! Tout se perd.
Nous pouvons aussi évoquer les films en eux-mêmes et critiquer leurs scénarii un peu pauvres, mais ce serait l’hôpital qui se moque de la charité… A ce niveau-là, pas de surprise : Lara va se battre contre des méchants qui convoitent des artefacts trop puissants pour eux.
Au milieu de tout ça, nous retrouvons des scènes d’action et un humour un poil lourdingue - mais il fallait bien faire parler Lara Croft, d’où l’intérêt de lui donner des amis et un amoureux-je-t’aime-moi-non-plus.
En réalité, le film est un divertissement correct si vous n’y allez pas en pensant au jeu vidéo. Ce serait une erreur, tant l’univers et le personnage sont éloignés de ce que vous connaissez. Il s’agit d’un film d’action facilement “oubliable”, à peine porté par le charisme tout relatif d’Angelina Jolie… Capable du pire comme du meilleur et pas exactement habitée par ce rôle.
Peut-être serons-nous davantage gâtés avec le futur Tomb Raider : Reboot, dont nous attendons encore le nom de la tête d’affiche ? Le jeu étant lui-même assez différent du reste de la saga, il sera peut-être plus simple à adapter… Lara y est en pleine découverte de ses limites, accompagnée d’une bande d’amis et déjà entourée par des légendes Japonaises effroyables. Il y a là de quoi faire un bon film… En même temps, le niveau est pour l’instant assez bas.
La semaine prochaine, direction le meilleur Tomb Raider auquel vous jouerez jamais (qui a dit que ce titre était racoleur ?) : La Révélation finale. Egypte, divinités en colère et jeux de société géants : que du bonheur à découvrir Mardi prochain !
Auteur : Alyzée
Chroniqueuse
En privé : geekette de 23 ans, adoratrice de bons restos et de jeux vidéo (PC beaucoup, PS3 un peu !) Et en public, tout pareil, une formation d'ingénieur en électronique en plus.
Très bon article cependant je pense que vous auriez pu parler du faîtes que le jeu est lui même une copie d'un jeu de la odyssey voici mes sources que j'ai aussi vérifier (on sait jamais) https://fr.wikipedia.org/wiki/Pong
C'est une vision qui se défend mais je ne suis pas d'accord sur l'esprit doom à base de vitesse et de heavy metal. pas seulement en tout cas.
Ça n'est qu'une partie du titre original. Beaucoup des musiques de Doom 1 et 2 sont plutôt lentes et typées ambient. Ce qui faisait un énorme contraste avec la violence des combats.
L'autre point qui faisait la force des vieux doom c'était l'angoisse, le coté jeu d'horreur qui fait peur, qui stresse le joueur. Que ce soit par les environnements et le bestiaire. Souvenons nous du martèlement du pas du cyberdemon, ennemi réellement flippant, contrairement au nouveau.
Finalement là où Doom 3 s'est planté c'est en oubliant le coté rapide et bourrin, là où Doom 4 se plante c'est en oubliant le coté horreur. Et je ne parle pas de gore, le gore c'est pas forcément de l'horreur, dans doom 4 on est dans le potache.
Et l'inconvénient du potache, c'est que ça ne stimule pas l'imaginaire. Perso mon expérience des premiers dooms, c'est tout l'environnement diabolique ésotérique qui me fascinait.
Et encore plus, les niveaux complétement abstraits, à peine réaliste. Jouer à Doom me donnait l'impression réelle d'être dans un monde de folie. Ça n'est absolument plus le cas.
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