Habitué à collaborer sur des triples A reconnus, Fireproof Studios ouvre fin 2012 une sous-structure sous le nom de Fireproof Games et sors sur iOS The Room, un puzzle game qui rafle une petite flopée d'awards. Presque deux ans plus tard et après un premier portage sur Android, le jeu sort finalement sur PC avec des graphismes remis au goût du jour. Voyons ensemble ce que vaut cette mouture !

Cherchons l'erreur...

On commence le jeu dans une petite pièce, un coffre posé devant nous sur une table en bois, et une note visiblement laissée à notre attention. On nous parle d'un objet impossible renfermé dans ce coffre-fort que seul les esprits les plus forts arriveront à ouvrir. La logique sera donc de mise et nos neurones vont devoir chauffer pour découvrir ce qui se cache à l'intérieur. Des notes manuscrites trouvées çà et là au fur et à mesure de notre progression en dévoileront un peu plus sur l'objet et son origine. Ces notes ne feront pas particulièrement avancer un scénario plutôt maigre, mais nous permettront néanmoins de comprendre l'étrangeté de certaines situations.

Si le jeu ne brille pas particulièrement pour son scénario, il faut avouer que le travail des développeurs sur l'ambiance et la personnalité du jeu relève du travail d'artisan. Le coffre semble être un bijou d'ingénierie fait de rouages et de mécanismes appartenant à une autre époque, de compartiments cachés et de serrures dissimulées. Contribuant à tout cela, la musique vient comme la cerise sur le gâteau, nous immergeant encore plus dans cette ambiance faite de mystère. Le tout nous faisant penser par moment à un subtil mélange de steampunk, inspiré de Lovecraft et du mythique Myst, sans être une copie sans âme pour autant.

Puzzle game oblige, l'entièreté du jeu est composée d'énigmes comme on pouvait s'y attendre. Celles-ci reposent sur l'observation et la déduction, ainsi que sur une lentille hors du commun nous permettant de voir ce qu'on ne peut voir à l'oeil nu et même à travers certaines surfaces, mécanisme qui viendra apporter un peu de fraicheur au jeu.

Globalement, on est rarement perdu et la difficulté est bien dosée, chaque énigme nous menant plus ou moins subtilement vers l'énigme suivante. On peut être bloqué à deux ou trois occasions, mais un système d'indices a été mis en place pour nous aiguiller, si on le veut, dans la bonne direction. Le jeu n'est au final jamais frustrant, ni exagérément facile, et fait preuve d'une progression rythmée.

... Cherchons encore

Une oeuvre artistique, quelle qu'elle soit, n'est jamais parfaite, et The Room ne fait malheureusement pas figure d'exception, mais ce qu'on peut lui reprocher n'est au final pas grand chose par rapport à la qualité du titre : si il n'y avait qu'un défaut à pointer du doigt, ça serait sans nul doute la fin du jeu. On a cette impression de terminer l'aventure là où elle devient vraiment intrigante, nous laissant devant un texte qui pourrait se résumer par "A bientôt dans The Room II". C'est assez frustrant, mais malgré tout on pardonne à The Room cette maladresse inattendue.