Atari VCS 2600

L'Atari VCS (pour Video Computer System, renommée par la suite Atari 2600 lors de la sortie de l'Atari 5200) était le projet d'Atari pour réaffirmer sa suprématie sur le marché des jeux vidéo de salon qui commençait alors à lui échapper à cause d'une concurrence galopante. Cette console sera à la fois un énorme succès, mais aussi un échec cuisant comme nous le verrons par la suite...

  • Constructeur: Atari
  • Origine: USA
  • Nombre d'exemplaires vendus: 30000000
  • Nombre de jeux disponibles: 500
  • Prix au lancement: 299 $
  • Dates de sorties:
  • USA: 1977 Europe: 1981 Japon: 1983
  • Dates d'arrêt de la commercialisation:
  • USA: 1991 Europe: 1991 Japon: 1984
  • Prix relatif à aujourd'hui: 1 149 $

Histoire de la console

Un projet pour redevenir leader

Stella, le prototype de l'Atari VCS

Bien qu'ayant lancé avec succès les consoles PONG et autres dérivés de ses jeux, Atari se trouva face à une déferlante de clones moins chers que ses propres machines dédiées. Fairchild et RCA commencèrent à proposer leurs propres consoles à cartouche : il fallait réagir vite pour s'imposer avant qu'une concurrence trop importante ne débarque. La stratégie d'Atari alors est simple : vendre des systèmes performants et peu chers, et faire ses revenus sur les jeux vendus pour la console.

Afin d'accélérer le développement de son prototype Stella, Nolan Bushnell, le fondateur d'Atari, choisit de vendre son entreprise à Warner Communications pour 28 millions de dollars en échange de la promesse que le projet Stella serait prochainement finalisé. Son développement aura coûté la bagatelle de 100 millions de dollars.

Des débuts peu encourageants et une stratégie tâtonnante

Lancée en 1977 avec deux joysticks de forme très simple (un bâton de direction et un bouton d'action seulement), la cartouche de jeu Combat et 8 autres jeux disponibles dans le commerce, la première année ne fut pas spécialement bonne : seule 250 000 VCS furent vendues, à cause de la concurrence avec la console Fairchild Channel F et des clones de PONG qui étaient bradés pour cause de marché saturé. En 1978, seules 550 000 consoles furent vendues sur les 800 000 construites, ce qui obligea Warner à couvrir les pertes et provoqua en partie le départ de Nolan Bushnell d'Atari. 

Ce dernier était en effet en complet désaccord avec plusieurs stratégies de Warner d'essayer d'appliquer le Business Model du monde de la musique à celui des jeux vidéo : "Ça ne fonctionne pas comme ça, vous devez effectuer une mise à jour du matériel tous les 2 ou 3 ans". Warner ne voulait pas non plus favoriser l'arrivée de nouveaux développeurs sur sa plateforme de jeux : ils souhaitaient contrôler de manière exclusive la plateforme et les médias publiés dessus. Selon Bushnell, ces décisions mèneront incessamment Atari droit dans le mur ! Malheureusement pour ce dernier, ses prédictions de mauvaises ventes de l'Atari VCS durant la saison de Noël 1978 ne se sont pas réalisées, et Warner perdit de plus en plus confiance en Bushnell. Ce dernier choisit de partir, regrettant amèrement son choix d'avoir vendu son entreprise à cause des futures décisions que la direction allait bientôt prendre...

1979, l'année du décollage

L'année 1979 vit les ventes d'Atari décoller quand les gens ont commencé à réaliser qu'ils pourraient jouer à autre chose que PONG, et que les programmeurs réussirent à mieux maîtriser les performances de la machine et purent proposer des jeux plus intéressants. Fairchild jeta l'éponge et abandonna le marché des consoles de jeu, pensant que cette industrie ne serait qu'une passade éphémère. Durant Noël 1979, la console d'Atari fut le cadeau numéro 1 aux USA, où il se vendit 1 million de consoles.

L'arrivée des jeux japonais dans les foyers

Atari réussit alors à obtenir la licence du succès japonais des salles d'arcade Space Invaders de Taito, ce qui doubla les ventes de la console pour atteindre 2 millions d'unités vendues. Les ventes doublèrent encore durant les 2 années suivantes. En 1982, l'Atari 2600 s'était déjà vendue à 10 millions d'exemplaires, un chiffre alors jamais atteint. Atari était alors loin de se douter que les autres prédictions de Nolan Bushnell allaient très bientôt se retourner violemment contre elle...

Des décisions qui vont conduire Atari à sa perte

Plusieurs éléments auraient pourtant pu alerter le constructeur américain : les concurrents Coleco et Mattel ont lancé sur le marché des consoles techniquement plus puissantes, même si elles ne réussirent pas à écorner le succès de la VCS. 

La popularité de l'Atari VCS entraina une conséquence qui n'avait pas été prévue lors de la conception du système : puisque les cartouches étaient peu chères à fabriquer (environ 4$ pièce, mais vendue une vingtaine de dollars) et que les jeux étaient faciles à copier et qu'il n'existait aucune protection, pourquoi payer au prix fort les cartouches d'Atari ? Des entreprises peu scrupuleuses se mirent à vendre des copies de jeux en remplaçant seulement le logo d'Atari dans le logiciel et firent rapidement fortune, tandis que les acheteurs payaient leurs jeux bien moins chers. Ainsi naquit le piratage sur console.

Warren Robinett, développeur pour Atari du jeu Adventure, avait caché son nom dans une pièce secrète du jeu

Durant les années 80, Atari commet une grave erreur : la direction méprise ouvertement les développeurs de jeux et refuse de leur accorder la moindre prime en cas de succès du titre développé. Si à l'époque de Bushnell, ces inconvénients étaient compensés par une énorme liberté créative et un cadre de travail fort inhabituel (il était de notoriété publique qu'Atari autorisait la consommation de marijuana au sein de ses locaux par exemple, pour "faciliter la créativité"), la situation devient intolérable pour les meilleurs programmeurs de l'entreprise. David Crane, Larry Kaplan, Alan Millet et Bob Whitehead partirent fonder Activision, le premier éditeur tiers de jeu vidéo pour l'Atari 2600.

Activision fut aussi le premier studio à promouvoir les développeurs du jeu comme de véritables artistes, affichant non seulement leurs noms dans le jeu, mais aussi leur photographie accompagnée d'une courte biographie dans le manuel d'instruction livré avec. Outrée que des programmeurs puissent quitter l'entreprise et produire des jeux sur sa plateforme sans qu'Atari ne touche le moindre centime, la direction choisit d'attaquer Activision en prétextant des violations de secrets industriels et de brevets. Tous les procès ont été par la suite remportés par Activision, qui a créé parmi les plus gros hits de la VCS : Pitfall!, Kaboom!, Freeway, et River Raid.

La brèche est ouverte, de nombreux développeurs se lancent dans la création de jeux sur l'Atari 2600, cassent les prix des cartouches et développent tout et n'importe quoi, même des jeux pornographiques ce qui entacha sévèrement la réputation d'Atari et du jeu vidéo en général (notamment avec le célèbre Custer's Revenge, considéré comme étant un de jeux les plus honteux jamais sortis : le but du jeu est de violer une jeune fille indienne attachée à un poteau). Les meilleurs programmeurs quittent Atari et cette dernière se retrouve bientôt à court de talent pour développer ses jeux maison, les seuls sur lesquels l'entreprise gagnent de l'argent ! 

Mais plutôt que d'investir dans le développement de jeux de qualité, Warner préfère jouer la carte du marketing et acquiert deux licences à prix fort : Pac-Man et E.T.

Beaucoup d'énormes erreurs furent commises dans la production de la version Atari 2600 de Pac-Man : puisque les meilleurs développeurs avaient fui l'entreprise, Atari fut forcée de recruter un développeur indépendant pour développer l'adaptation de Pac-Man. L'entreprise avait prévu de fabriquer 12 millions de cartouches du jeu en espérant reproduire le succès du portage de Space Invaders. Un chiffre bien trop élevé, sachant qu'il ne s'était même pas vendu autant de consoles à ce moment-là ! C'est alors que la bourde la plus énorme d'Atari entre en jeu : le contrat liant le constructeur au développeur indépendant prévoit que ce dernier touche des royalties sur chaque copie du jeu fabriquée. Pas vendue, fabriquée. La nuance est importante ici, puisqu'Atari ayant déjà prévu de fabriquer 12 millions de copies du jeu, le développeur est assuré de toucher une gigantesque prime quelque soit le résultat de son travail. Bien que Pac-Man se soit vendu à 7 millions d'exemplaires, ce qui en faisait le titre le plus vendu jusqu'alors, les retours des clients furent désastreux. Nombreux furent ceux qui ramenèrent le jeu acheté à leur magasin pour obtenir un remboursement, laissant à Atari 5 millions de cartouches sur les bras. Cette version de Pac-Man est encore considérée comme étant un des pires jeux vidéo jamais vendus.

Malgré ce flop, Warner ne changea pas sa stratégie et décida d'acquérir la licence du film à succès de Steven Spielberg : E.T. La direction pensait que cela ne pourrait que bien se vendre, une croyance alors répandue dans la profession était qu'il suffisait de vendre à peu près n'importe quoi en jeu vidéo pour récolter de l'argent facile. Atari ne laissa au développeur choisi que 5 semaines et demi pour concevoir le jeu, le programmer, le tester, et l'expédier en production afin qu'il fut prêt à temps pour les fêtes de Noël 1982. Le résultat fut catastrophique : E.T. est considéré comme un des plus gros échec commercial de l'industrie du jeu vidéo et comme l'un des pires jeux jamais programmé. 3.5 millions de cartouches du jeu sur les 4 millions produites furent renvoyées chez Atari. Une dernière erreur qui eut un énorme impact sur toute l'industrie vidéoludique et qui provoqua en partie le Krach des jeux vidéo de 1983.

Une longévité étonnante

Les successeurs de l'Atari 2600 n'ayant jamais réussi à s'imposer, cette console resta sur les étagères des magasins jusqu'au début des années 1990, ce qui en fait la plateforme ayant eu la plus longue longévité sur le marché occidental. De nouveaux jeux sont encore publiés de nos jours par des passionnés de cette console populaire.

Il est aussi à noter que l'Atari 2600 hébergea des conversions de jeux d'arcade de deux éditeurs japonais qui allaient bientôt faire entendre parler d'eux : Nintendo et Sega...


Variante(s)

Atari VCS 2600, 1977

La première version de la console d'Atari, avec un panneau avant en faux bois. Six interrupteurs étaient intégrés (Mise sous tension de la console, Couleur ou Noir et blanc, Sélection du niveau de difficulté pour le joueur 1, un autre interrupteur pour le joueur 2, Sélection du jeu et Ré-initialisation du jeu).

Atari VCS 2600A, 1980

Les deux interrupteurs de sélection de la difficulté sont déplacés à l'arrière de la console, ce qui est problématique pour le jeu Space Shuttle qui les utilise tous pour son Gameplay.

Atari 2600 "Darth Vader", 1982

Surnommée "Darth Vader" à cause de sa coque en plastique noire, le modèle de 1982 est sinon identique à la VCS 2600A.

Atari 2800, 1983

Version modifiée pour le marché japonais, la 2800 propose 6 interrupteurs, un design revu et modernisé, de nouvelles manettes permettant d'utiliser à la fois un joystick et une molette, et 4 ports manettes. Elle fut aussi vendue aux USA sous le nom de Sears Video Arcade II.

Atari 2600jr, 1986

Une version compacte et économique de l'Atari, avec des manettes re-designées. Elle sera vendue jusqu'au début des années 1990 comme console pour les petits budgets.

De nombreux autres clones ont aussi été fabriqués, certains avec l'accord officiel d'Atari comme ceux de Sears, et d'autres plus officieux.


Prototype(s)

Atari 2700, 1981

Modèle novateur présenté au salon CES 1981 au design futuriste et aux manettes sans-fil utilisant une technologie à ondes radio qui ne sera finalement jamais commercialisé. Quelques exemplaires fonctionnels ayant été construits existent encore, mais ils sont très chers en raison de leur extrême rareté.

Atari CX-2000/2500, 1982

Une version économique, compacte, robuste et légère de la 2600, avec des contrôles intégrés à même la console comme sur certaines anciennes machines dédiées à PONG pour en faire une console d'entrée de gamme. Initialement nommée CX-2500, puis CX-2000, elle fut finalement abandonnée au profit de l'Atari 2600jr.


Défauts de fabrication

Il arrive parfois que les interrupteurs de la console cassent, notamment ceux de mise sous tension et de ré-initialisation de la console. La prise d'alimentation se déssoude fréquemment, ce qui provoque de faux-contacts. L'adaptateur secteur est aussi une cause fréquente de panne, car il fonctionne en permanence lorsqu'il est branché. Les ports manettes peuvent aussi souffrir du passage du temps et perdre un connecteur, ainsi que le port cartouche qui peut se salir avec l'accumulation de poussières.

Les premières générations d'Atari 2600 ont un problème fréquent de perte totale ou partielle du son, bien que l'affichage fonctionne parfaitement.

Des pièces de rechange sont aujourd'hui disponibles sur Internet pour pallier aisément à ces problèmes.


10 jeux mythiques

Pitfall!, 1982

Pitfall! est sorti en 1982 et il est considéré comme l'un des premiers jeux de plate-forme. Ce jeu a été créé par David Crane, qui est aussi cofondateur d'Activision. Librement inspiré d'Indiana Jones (qui est sorti juste avant Pitfall), le titre vous propose d'éviter de nombreux obstacles dans une jungle peuplée de scorpions, de chauve-souris, de crocodiles et de tonneaux qui roulent.

Missile Command, 1981

Les années 1980 ont été marquées par la Guerre Froide et l'angoisse des citoyens de cette époque d'être confrontés à un holocauste nucléaire. Missile Command cristallise parfaitement l'angoisse de cette époque : dans ce Shoot'em up fixe, vous devez défendre des villes qui sont prises pour cibles par de nombreux missiles balistiques grâce à vos batteries de défense sol-air. Grand succès en arcade puis sur console, il constitue une des meilleures ventes sur Atari 2600.

Super BreakOut, 1978

La suite du hit BreakOut sur borne d'arcade a été commandée par Nolan Bushnell auprès de Ed Logg, créateur du mythique Asteroids. Il s'agit d'un casse-briques de qualité, encore incroyablement addictif malgré son âge avancé. Il est intéressant de noter au passage que la version arcade originale de BreakOut a en partie été conçue en 1975 par Steve Jobs et Steve Wozniak, deux amis qui seront plus tard bien plus célèbres pour avoir fondé Apple Computer.

Adventure, 1979

Premier jeu d'aventure/action/exploration, Adventure est véritablement l'ancêtre de The Legend of Zelda. Le petit carré de couleur représente le joueur, qui a la possibilité de transporter des objets (clés, épée, aimant pour porter plusieurs objets en même temps...). Vous explorez des salles et des labyrinthes, dans le but d'affronter 3 dragons pour au final récupérer un calice. Il est aujourd'hui possible d'y jouer gratuitement sur le navigateur Chrome ici.

Combat, 1977

Combat faisait partie des jeux de lancement de l'Atari 2600 et il était livré avec chaque console jusqu'en 1982. Conçu pour être joué à deux, Combat permet de s'affronter sur des arènes fermées soit en utilisant des tanks, soit des avions biplans, soit des avions de chasse. Il s'agit quasiment de l'ancêtre de Battlefield !

Space Invaders, 1980

Jeu phénomène à son époque, Space Invaders est le premier jeu d'arcade licencié pour les consoles de salon, et aussi la première "killer app" de l'histoire des consoles de jeu. Sa sortie sur l'Atari VCS 2600 a en effet permis à Atari de quadrupler le chiffre d'affaires de la plateforme, ce qui en a fait la première console de jeu a véritablement rencontré un succès mondial.

Dig Dug, 1982

Autre classique de l'âge d'or des jeux d'arcade, Dig Dug du japonais Namco vous met dans la peau d'un personnage capable de creuser des tunnels afin d'éliminer des monstres résidant sous terre.

Pole Position, 1982

Autre jeu d'arcade de Namco, Pole Position a rencontré un franc succès en raison de son genre qui allait s'avérer particulièrement populaire dans le monde des jeux vidéo : les jeux de course. Notez au passage que Pole Position est l'un des premiers jeux faisant appel aux placements de produits : des pancartes le long des routes font la publicité de produits de cette époque.

Asteroids, 1979

Grand succès des bornes d'arcade par Atari, Asteroids vous place aux manettes d'un vaisseau spatial au milieu d'un champ d'astéroïdes mouvants. Simple à prendre en main, et pouvant pourtant s'avérer assez complexe, ce jeu a connu un succès immédiat dans les salles d'arcade, avant qu'une adaptation de bonne facture soit réalisée pour l'Atari 2600. Bien que ne reproduisant pas les atypiques graphismes vectoriels de la borne d'origine, Asteroids reste une valeur sûre sur la console d'Atari, un jeu culte incontournable.

Q*bert, 1983

Alors que le Krach des jeux vidéo approchait à grands pas, Q*bert représentait une oasis de fraîcheur au milieu de tous les jeux formatés ou de mauvaise qualité de cette année vidéoludique. Vous jouez une étrange créature orange dont le but est de sauter sur changer les couleurs de toutes les marches d'une pyramide en sautant sur chacune d'elles. Cela paraît extrêmement simple au premier abord, mais des ennemis au comportement différent viendront vous empêcher de vous déplacer librement. Un grand classique à (re)découvrir.


5 pépites méconnues

Atlantis, 1982

En apparence similaire à Missile Command, Atlantis vous met aux commandes des défenses de la célèbre cité engloutie. Le Gameplay mettra vos nerfs et vos réflexes à rudes épreuves, les graphismes et les animations d'Atlantis étaient au top de ce que la console pouvait générer à cette époque.

Defender II, 1984

Suite du célèbre shoot'em up Defender, premier du genre à inaugurer le scrolling horizontal, le jeu est d'abord sorti sous le nom de Stargate avant d'être rebaptisé Defender II car le fabricant de jouet Kenner, qui possédait alors les droits sur la licence Star Wars, a attaqué Atari devant les tribunaux pour l'utilisation d'un nom de jeu trop similaire. Les graphismes et les animations sur Atari 2600 sont bien meilleurs que sur Defender premier du nom, mais le jeu est aujourd'hui difficile à trouver à cause de sa rareté (peu d'exemplaires produits à cause du Krach des jeux vidéo qui faisait rage) et du fait qu'il est très recherché par les collectionneurs.

Warlords, 1981

Un très bon jeu multijoueur au concept intéressant : 4 princes sont abrités derrière les remparts de leurs châteaux respectifs (un dans chaque coin de l'écran) et chaque joueur contrôle un bouclier. ce dernier permet de renvoyer la boule de feu (le pixel rose ici à l'écran) qui, s'il touche une partie du chateau, fera disparaître un morceau du mur du château touché (comme une sorte de casse-briques). Jouable à 4 joueurs, à 2 en contrôlant en même temps deux boucliers, ou seul contre l'ordinateur (l'intelligence artificielle était encore très peu utilisée à cette époque), Warlords promet encore des parties endiablées aux joueurs des années 2010.

Yar's Revenge, 1982

Un des jeux les plus vendus de l'Atari 2600, et pourtant quasiment oublié de tous aujourd'hui. Vous contrôlez une sorte d'insecte de l'espace, le Yar (représenté par les pixels bleus à gauche), dont le but est de détruire le terrible Qotile (les pixels jaunes à droite) qui a détruit son monde d'origine, Razak IV. Ce dernier est abrité derrière un bouclier rouge que vous devez détruire pour espérer l'atteindre, mais une barrière multicolore vous empêche d'aller vous balader à votre guise du côté droit de l'écran. Il est amusant de remarquer que le nom de l'espèce des Yar et de la planète Razak viennent du nom de Ray Kassar, alors patron d'Atari à l'époque.

Polaris, 1980

Originellement développé par le japonais Taito pour les salles d'arcade, la version Atari 2600 de Polaris a été portée par Tigervision, une filiale de Tiger Toys qui développera plus tard des consoles d'entrée de gamme n'ayant jamais rencontré le succès. Aujourd'hui très rare à trouver (et donc vendu très cher), le jeu vous met dans la peau d'un commandant de sous-marin devant éviter tous les dangers qui se présentent à lui.


Principaux accessoires

Atari Joystick, 1977

La manette mythique de la console, ne comportant qu'un joystick 8 directions et un bouton.

Atari Paddle, 1977

Une manette comprenant une molette et un bouton, pour jouer principalement aux jeux de raquette de type PONG ou Breakout.

Atari Driving Paddle, 1977

Une autre manette comprenant une molette et un bouton, mais spécialement adaptée pour les jeux de course grâce à une rotation de 360° de la molette. Elle était vendue avec le jeu Indy 500.

Atari Keyboard Controller, 1978

Vendu par paire, le Keyboard Controller consiste en un pavé numérique identique au Video Touch Pad et au Kid's Controller. Il était conçu pour être principalement utilisé avec la cartouche Basic Programming. Vous vous imaginez programmer sur ordinateur avec un clavier pareil ?

DataSoft Le Stick, 1981

Cet étrange périphérique fut le premier essai commercialisé d'une manette capable de détecter les mouvements grâce à un système mécanique incluant une petite boule de mercure. Une sorte d'ancêtre très ancien de la manette Wiimote de la console Nintendo Wii en somme ! Le souci, c'est qu'aucun jeu spécifiquement conçu pour profiter des capacités hors-normes de ce joystick n'a été développé, bien qu'il soit compatible avec l'ensemble des titres de la console. Ajoutez à cela son prix élevé, et vous comprendrez que Le Stick n'a pas connu une longue carrière.

Marjac RomScanner Command Center, 1981

Le RomScanner Command Center est un périphérique uniquement compatible avec les 3 premiers modèles de l'Atari 2600. Il permet de brancher 10 cartouches à la fois pour que vous n'ayez qu'à appuyer sur un bouton pour changer de jeu.

Son volume imposant, une qualité de fabrication douteuse, un prix élevé à sa sortie et un intérêt relativement limité ont bien vite freiné sa commercialisation. C'est par contre un accessoire très recherché par les collectionneurs de nos jours en raison de sa rareté et son étrangeté

Imagic Display Kiosk, 1982

Tout comme le RomScanner Command Center de Marjac, l'Imagic Display Kiosk permet de brancher plusieurs cartouches de jeux Atari à la console pour n'avoir qu'à appuyer sur quelques boutons afin de sélectionner le jeu voulu. Sauf qu'ici nous ne sommes pas limités à 10 cartouches, mais à 24 ! Il est probable que cet accessoire était surtout réservé aux vendeurs afin de pouvoir faire la démonstration en magasin de nombreux jeux très facilement. La qualité de fabrication de l'Imagic Display Kiosk est très bonne, et la plupart des unités fabriquées fonctionnent encore parfaitement de nos jours. Il s'agit encore une fois d'un accessoire d'une extrême rareté, très prisé par les collectionneurs.

Atari Remote Control - Wireless Joysticks, 1982

Décidément en avance sur son temps, Atari choisit de commercialiser les premières manettes sans-fil pour console, et utilise en plus une technologie par ondes radio, bien plus fiable que l'infrarouge qui était alors plus répandu dans le monde de l'électronique grand public. Un énorme récepteur avec une longue antenne se branche sur la console via les deux ports manette. Pour son alimentation, la base est reliée à une prise électrique, puis un câble en ressort pour alimenter la console en elle-même. Les deux joysticks disposent eux-aussi d'une antenne rétractable et d'un bouton On-Off qui permet de pouvoir jouer depuis son canapé , sans un fil qui traîne. Un inconvénient cependant : chaque joystick sans-fil a une base 2 à 3 fois plus épaisse que le modèle filaire, ce qui ne facilite pas sa prise en main.

Amiga Joyboard, 1982

Un accessoire novateur pour son époque, qui pourrait bien se révéler l'ancêtre de la Wii Balance Board de Nintendo bien des années plus tard. Dans les années 80, Amiga souhaitait pénétrer le marché du jeu vidéo et se disait que le meilleur moyen d'y entrer était de faire connaître sa marque par une gamme d'accessoires pour console de jeux. Cet essai d'interface innovante utilisant le corps comme moyen de contrôle ne rencontra pas un grand succès à cause de son manque de précision, du faible nombre de jeux l'exploitant, ainsi que du Krach du jeu vidéo qui était alors imminent. La future console de jeu d'Amiga fut d'ailleurs abandonnée à cause de ce dernier évènement et transformée en une gamme d'ordinateurs personnels qui connurent, quant à eux, le succès.

Atari Video Touch Pad, 1982

Un accessoire permettant d'insérer un cache en plastique par-dessus les contrôles qui consistaient en un pavé numérique. Il est sorti spécialement pour la version Atari 2600 du jeu Star Raiders.

Atari Trak-Ball, 1982

Un trackball (ou boule de commande) permettant de jouer aux jeux adaptés de l'arcade utilisant ce mode de contrôle.

Starpath Supercharger, 1982

Le Supercharger est un périphérique incroyablement ingénieux et intrigant. Se présentant sous la forme d'une énorme cartouche à insérer dans la console et disposant d'un câble jack standard, cet accessoire multipliait les capacités de la mémoire vive de l'Atari 2600 par 49 ! Les jeux spécifiquement développés pour le Supercharger étaient vendus sur cassette audio. Il suffisait de brancher le Supercharger à un lecteur de cassette pour profiter de ces jeux aux capacités décuplées ! Et la douzaine de titres développés par Starpath étaient véritablement des jeux de qualité avec des graphismes et des effets sonores encore jamais vus sur cette console. Mais Atari n'apprécia pas du tout cet accessoire et le fit rapidement retirer des étalages, ce qui en fait un des plus rares objets de collection de cette époque. Un CD comportant tous les jeux spécialement développés pour le Supercharger, même ceux qui n'avaient pas eu le temps d'être commercialisés, fut édité et vendu sous le nom Stella Get A New Brain par Cyberpunks en 1996, puis une seconde édition fut publiée en 1999. Il suffit alors d'utiliser un lecteur de CD standard branché au Starpath Supercharger pour jouer à ces jeux améliorés sur Atari. Il est amusant de constater que l'Atari 2600 puisse utiliser le CD pour stocker des jeux. Un medium qui ne sera popularisé que bien des années après la sortie de la console d'Atari.

Coleco Kid Vid Voice Module, 1983

Cet accessoire se connecte au deuxième port manette de l'Atari 2600. Le Kid Vid Voice Module permet aux jeux compatibles de contrôler des cassettes audio en synchronisation avec l'action à l'écran. Imaginez : de véritables bandes sonores de qualité pour des jeux vidéo n'ayant jusque là une BO limitée à quelques bips ! Le Krach de 1983 étant passé par là, le Kid Vid ne rencontra pas le succès et seul 2 jeux compatibles furent produits : Smurfs Save The Day (les Schtroumpfs en français) qui était livré avec le module et les 3 cassettes audio nécessaires, et le jeu Berenstain Bears (la famille Berenstain en français) qui comportait aussi 3 cassettes audio.

Atari 2800 Controller, 1983

Cette évolution du pad sorti avec l'Atari 2800 au Japon permet d'utiliser un mini joystick gérant 8 directions, qui est aussi une molette permettant de remplacer l'Atari Paddle et le Joystick en même temps. Un deuxième bouton est aussi intégré.

Atari Space Age Joystick, 1983

Une manette tenant dans une main, avec une gâchette, un joystick à son sommet comportant lui aussi un autre bouton. Elle n'a jamais rencontré une grande popularité.

MB Flight Commander, 1983

Un imposant contrôleur conçu spécifiquement pour le jeu Spitfire Attack. Contrairement à ce que pourrait laisser croire son apparence, il ne s'agit pas d'un pistolet optique, mais d'un simple joystick déguisé en mitrailleuse qui permet de déplacer le viseur à l'écran. Fait notable pour l'époque : le Flight Commander est la première manette vibrante commercialisée de l'histoire des jeux vidéo, bien avant celle de la Nintendo 64 sortie en 1996.

MB Cosmic Commander, 1983

MB avait visiblement senti le filon en ressortant un autre contrôleur sur le même modèle que son Flight Commander, mais réservé cette fois au jeu Survival Run. Ne vous laissez pas abuser par ce qui ressemble à une sorte d'écran LCD intégré, ce n'est qu'un décor en plastique. Comme le Flight Commander, le Cosmic Commander comporte la gestion des vibrations.

Spectravideo CompuMate, 1983 

Une extension transformant la console Atari 2600 en un micro-ordinateur, vendue pour 100 $ à l'époque. Elle est composée d'une cartouche reliée par 3 câbles aux deux ports manettes de la console et au clavier additionnel.

Elle permettait notamment d'écrire ses propres programmes avec le BASIC de Microsoft et de composer de la musique par ordinateur. Il était ainsi possible de brancher un lecteur/enregistreur de cassettes audio pour sauvegarder ses créations. C'est un peu la première incursion de Microsoft dans l'univers des consoles de jeux.

Atari Kid's Controller, 1983 

Un contrôleur spécialement conçu pour les enfants qui comporte un pavé numérique. Similaire aux manettes Video Touch Pad et Keyboard Controller.

Des fiches en plastique souple vendues avec les jeux compatibles permettent de déterminer les boutons à utiliser dans les jeux.

Suncom Joy-Sensor, 1983 

Un contrôleur très original, utilisant une surface circulaire tactile pour contrôler la direction, et une surface rectangulaire tactile pour remplacer le bouton d'action.

CVC GameLine, 1983 

L'entreprise CVC est la première qui proposa un Modem pour console afin de télécharger des jeux. Ce dernier se présentait sous la forme d'une grosse cartouche avec une prise pour relier un câble téléphonique. Il était ainsi possible, pour 15 $ par mois, de payer et de télécharger des jeux vidéo à distance. Si ce genre de service est tout à fait banal de nos jours, c'était véritablement révolutionnaire pour l'époque ! Les abonnés au service se voyaient offrir des jeux gratuits pour leur anniversaire, et des compétitions étaient organisées, où il était possible d'envoyer son meilleur score pour espérer gagner des cadeaux. Malheureusement ce service ne survécut pas au Krach des jeux vidéo qui a eut lieu la même année que son lancement, mais il restera la première tentative de vente dématérialisée dans l'histoire des consoles de jeux. Plus tard, l'entreprise CVC devint AOL, célèbre fournisseur d'accès mondial.

CBS Electronics Booster Grip, 1983

Véritable ancêtre du joystick classique sur ordinateur, le Booster Grip se clipse par dessus un joystick standard d'Atari pour ajouter 2 boutons d'action supplémentaires. Seul le jeu Omega Race est compatible avec ce périphérique. Le jeu à paraître Wings devait aussi être compatible avec le Booster Grip, mais sa sortie fut annulée à cause du Krach des jeux vidéo de 1983 et, jusqu'à ce jour, personne n'a pu retrouver le prototype de ce jeu vidéo perdu.

Unitoys Expander, 1983

Une autre extension qui promettait de transformer l'Atari 2600 en un véritable ordinateur avec plus de mémoire vive, clavier filaire et lecteur de cassette intégré pour enregistrer ses programmes ou ajouter des jeux. La bonne idée était qu'il n'y avait pas besoin de débrancher l'Expander pour pouvoir jouer à ses jeux Atari standards, puisqu'un port cartouche est aussi intégré à ce périphérique. Malheureusement, le Krach des jeux vidéo a tué dans l'oeuf cet intéressant accessoire qui n'a finalement jamais été commercialisé.

Exus Foot Craz, 1983

Véritable ancêtre des tapis de danse et de la Wii Balance Board, le Foot Craz n'est compatible qu'avec 2 jeux édités par Exus : Video Jogger et Video Reflex, l'un étant un jeu de jogging à pratiquer sur place, l'autre un jeu de réflexe dont le but consiste à appuyer le plus vite possible sur la couleur correspondant à celle s'affichant à l'écran.

Atari Voice Commander, 1983

Annoncé dans un catalogue d'Atari de 1983, le Voice Commander était commandé par la firme auprès du fabricant électronique MB. Ce dernier avait déjà réalisé un projet similaire pour un ordinateur de Texas Instrument. Véritable module de reconnaissance vocal, le Voice Commander aurait permis d'utiliser sa propre voix pour commander certains jeux compatibles, mais aussi de synthétiser des voix, ce qui était à l'époque une véritable prouesse technologique. Le Krach de 1983 annula cet ambitieux projet, et MB attaqua en justice Atari pour rupture de contrat.

MB Armored Commander, 1984

L'américain MB décide de changer sa formule habituelle pour proposer un contrôleur dédié un peu plus innovant : composé de 2 manettes comportant chacune un bouton d'action, l'Armored Commander s'annonçait comme le périphérique idéal pour simuler la conduite d'un engin blindé. Comportant encore une fonction de vibration lors des tirs, l'image du tank présente sur le contrôleur s'allume lorsque vous avez en ligne de mire un adversaire. Le jeu Tank Blitz devait être le seul compatible avec ce périphérique qui ne sera finalement jamais commercialisé.

Atari Track & Field Controller, 1984 

Vendu principalement avec le jeu Track & Field, il permet de retrouver des contrôles similaires à la borne d'arcade du jeu : un bouton pour la jambe gauche, un bouton pour la jambe droite, et une touche pour le saut ! Un accessoire solide, qui ajoute un vrai plus au jeu.

Atari Mindlink System, 1984 

Encore une innovation qui ne verra malheureusement jamais le jour. Le Mindlink se présentait comme un bandeau relié à un boitier qui retransmettait par infrarouge les données à un récepteur relié à la console. Le bandeau pouvait détecter les mouvements des muscles de votre front pour les interpréter comme des commandes. La crise du jeu vidéo annula définitivement le projet et seulement 6 unités fonctionnelles furent fabriquées à Hong-Kong pour des démonstration au salon CES de 1984. Il est dommage que ce projet ne fut jamais commercialisé, car plusieurs associations et organismes de soutien aux personnes handicapées furent très intéressés par le potentiel de cet accessoire, capable d'ouvrir les portes de l'informatique à ceux qui ne pouvaient encore y accéder.

Unimex Duplicator SP280, 1984 

Les pirates n'avaient pas peur, à l'époque, de proposer au grand public une machine qui permettait carrément de copier chez soi n'importe quel jeu de l'Atari VCS 2600 sur une cartouche vierge. Elle comporte deux ports cartouches permettant d'insérer la cartouche originale, ainsi que la cartouche vierge, un interrupteur On/Off, un interrupteur pour lancer la copie, et 4 voyants lumineux (cartouche déjà utilisée, échec de la copie, copie terminée, en cours d'utilisation). Atari réussit à faire interdire rapidement la distribution de cet accessoire.

Steven Game Console, 198?

C'est un accessoire permettant d'insérer un joystick Atari classique pour le transformer en une énorme manette d'arcade. Sa taille imposante lui permet aussi de stocker 6 jeux à l'intérieur.

PointMaster Fire Control, 1990

Périphérique se branchant entre le port manette et le contrôleur, le PointMaster Fire Control permet tout simplement de faire du Rapid Fire (tirer en continu en laissant le bouton appuyé). Son arrivée tardive ne lui a pas accordé un grand succès, mais il est néanmoins trouvable de nos jours à des prix vériablement peu élevés.

AtariAge AtariVox, 2005 

Même à quasiment 30 ans de son lancement, il arrive que de nouveaux accessoires sortent encore pour la console Atari 2600. Celui-ci est un synthétiseur de voix qui permet d'ajouter cette fonctionnalité aux jeux compatibles (qui ne sont développés que depuis la sortie de ce périphérique). Il se branche sur un des ports manette (ce qui limite son usage aux jeux à 1 seul joueur) et doit être relié à une paire d'enceintes pour fonctionner. L'AtariVox a été développé spécifiquement pour ajouter cette fonction que possédait ses concurrentes d'alors (via des accessoires supplémentaires), les consoles Magnavox Odyssey 2 et Mattel Intellivision.

AtariAge Atari 2600 Pause Kit, 2010 

La console ne permettant pas de mettre en pause ses jeux, un kit ajoutant cette fonction est sorti en 2010. Il suffit d'ajouter ce circuit à votre console et de le relier à l'interrupteur de votre choix pour pouvoir enfin figer votre partie sur Atari 2600.

Auteur : Nicolas Perrier

Co-fondateur / Contributeur
Passionné de nouvelles technologies, fantasmant sur les consoles de jeux depuis tout petit et ayant une certaine culture Business et Marketing lui permettant de voir parfois clair dans les stratégies des constructeurs ou des éditeurs, Nicolas est le touche-à-tout du Standalone Post.

Commentaires

Portrait de orgos

Article très intéressant !

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