De la même manière que chaque nouveau film Disney s’accompagne d’une quantité incroyable de goodies plus ou moins chers, la franchise Tomb Raider possède son lot de mugs et de statues grandeur nature. Ceci lui permet de peser un poids considérable et tranquille, grâce auquel elle prospère depuis près de quinze ans. En effet, développer des jeux vidéos n’a pas toujours coûté aussi cher qu’aujourd’hui (et heureusement, parce qu’avec le demi milliard qu’a coûté Destiny…) mais la rentabilité reste le nerf de la guerre, que l’on soit deux ou deux cents dans un studio de développement.
Attention : cet article ne se veut pas une analyse du modèle financier d’Eidos et Square Enix. Il propose simplement un point de vue sur le sujet, et une liste non exhaustive des produits qui entourent la saga vidéoludique.
Ainsi, Tomb Raider n’échappe pas à la règle. Pondre des jeux d’aventure révolutionnaires, c’est une chose. Mais s’assurer assez de recettes pour pouvoir continuer l’année suivante, c’en est une autre !
Des jeux rentables, tu feras
Évidemment, l’héroïne et son jeu sont eux-mêmes des légendes. Un peu comme l’impatience folle qui agite l’Internet lorsque Rockstar annonce qu’un GTA va sortir dans trois ans. Lara est une véritable icône de la pop culture et les trois premiers épisodes de ses aventures se sont vendus comme des petits pains, proposés chaque année quelques jours avant Noël. 7 et 8 millions d’exemplaires pour les deux premiers ! Avec une telle notoriété, peut-on penser que tout est joué d’avance ? Eh oui, ça fonctionne un temps, jusqu’à ce que le concept s’essouffle.Tomb Raider Chronicles, assassiné par mes soins la semaine dernière, est le deuxième épisode le moins vendu avec à peine 1,5 millions d’exemplaires. Les bonnes idées de Tomb Raider: L’ange des ténèbres, trois ans plus tard, ne suffiront pas à redresser la barre et c’est Crystal Dynamics qui donnera un nouveau souffle à la franchise. Mais entre temps,Angelina Jolie aura glissé son prodigieux décolleté dans l’engrenageet aura permis aux films d’ouvrir Tomb Raider à un tout nouveau public. Et donc, à de nouvelles entrées d’argent. Mais à part cela, où Eidos et Square Enix trouvent-ils leurs ressources ?
Citer Destiny parmi les jeux les plus coûteux à développer ces dernières années, c’est un peu facile. Tomb Raider n’est pas si loin, puisque ce reboot a placé Square Enix dans une délicate position : pour être rentable sur ce jeu, il leur faudrait vendre plus d’exemplaires qu’aucun Tomb Raider auparavant.Il aurait coûté 100 millions de dollars d’après l’analyste Billy Pidgeon…Soit la nécessité d’en vendre entre 5 et 10 millions d’exemplaires pour être rentable. Et non pas 3,4 comme ce qui s’est écoulé la première semaine. Il faudra attendre un an de commercialisation et 6 millions de ventes pour que le tableur Excel des mecs de la compta repasse enfin au vert, comme nous l’annonce le responsable des studios aux USA Darrell Gallagher.
De la publicité, tu n’abuseras pas
Dans une folle publicité retrouvée sur le site de l’INA, M6 nous rappelle que Tomb Raider : La Révélation Finale étaittrouvable chez vos marchands de journaux pour 59 francs !Avec un poster géant !
Imaginez : vous alliez acheter la grille de loto, flâniez discrètement du côté de FHM et consors en dissimulant vos oreilles rougissantes, et ô ! Splendeur venue d’ailleurs ! Lara s’offrait à vous pour l’équivalent de neuf euros.
Bon. L’année d’après, inflation oblige, le même marchand de journaux vous refourguait Tomb Raider : Chronicles pour 15 euros. Il n’y a pas de justice.
Mais Lara a aussi eu besoin d’aller d’un point A à un point B, et pour cela elle s’est beaucoup rapprochée de l’espagnol Seat. Dans une série de publicités sorties en 1999, et créées par le studio indépendant Ex-Machina, la belle vit de folles aventures au volant d’une Ibiza, Alhambra, Cordoba… Garanti 100% exotique, à retrouver ici !Comme les Seat Alhambra et Arosa, ces publicités ne franchirent pas vraiment les frontières hispaniques. Pour le meilleur ?
Lara prête aussi sa plastique irréprochable à Sega pour la publicité de la Dreamcast.
En 2013, participant au coût faramineux du reboot, une publicité de trente longues secondes apparaît sur nos ondes. Alice David, de Bref et Babysitting, prête sa voix à l’héroïne comme dans le jeu.
Des goodies, partout tu distribueras
Comme la peluche Baymax que vous ne manquerez pas d’offrir à vos enfants maintenant qu’ils ont vu Les Nouveaux Héros, des millions de parents ont été torturés par leurs enfants pour obtenir les goodies Tomb Raider. Il n’y a qu’à faire un petit tour sur Ebay pour constater que certains se vendent à prix d’or...Vous n’avez jamais rêvé d’obtenir le Masque d’Or de Tomb Raider 2 pour 700 euros ? Mince ! Moi qui pensais illuminer votre journée.
La boutique officielle propose évidemment une série d’objets, qui plairont sûrement à quiconque a envie d’approfondir sa connaissance du dernier Tomb Raider. Edition limitée, édition super-limitée du Combat Strike, édition terriblement limitée du Survivor… Il y en a pour tous les budgets, pour autant que vous ayez envie de payer deux fois le prix du jeu pour un pack d’armes, un poster de la map, et un sac étanche de 10x15 cm. (Entre autres choses moyennement réjouissantes). Bigben Interactive a également conclu un accord avec Square, ce qui leur permet de proposer des coques pour Iphone, des manettes Xbox...
L'éditeur français Tilsit propose aussi un plateau de jeu autour d'Underworld. Si vous l'avez testé, vos retours sont les bienvenus, car ce jeu a l'air assez complet et plutôt sympa !
Evidemment, nous pourrions aussi compter dans les "goodies" les deux films de la franchise, Tomb Raider et Tomb Raider : Le berceau de la vie, qui ont mis en scène une Angelina Jolie dont nous avons déjà parlé dans ce dossier. Andy Park, Dan Jurgens et Jonathan D. Smith livrent leur propre interprétation de l'héroïne dans une série de bande dessinées. Pas moins de 24 albums ont été produits entre 2000 et 2004, et vous pouvez tous les découvrir par ici. C'est un style sûrement plus musclé et agressif, mais il en faut pour tous les goûts... !
Et pour le reste, ce sont surtout des fans et des indépendants qui ont fabriqué vos mugs, vos tapis de souris et les costumes que vous portez pour Halloween... Ou encore cette improbable statue grandeur nature sur laquelle Lara se remonte le boob.
Finalement, c'est la force de cette saga : elle a su entrer dans nos vies en prenant plusieurs chemins. Du cinéma, de la bande-dessinée, l'intérieur d'une Seat, ou trente secondes de pub' entre deux épisodes d'Esprits Criminels : Lara Croft est partout, tout le temps, depuis quinze ans et pour encore un petit moment. C'est ça, les mythes : ça s'entretient !
La semaine prochaine, nous ferons un bond dans le temps jusqu'à la sortie de Tomb Raider : L'Ange des ténèbres. Il serait simpliste et erronné de dire simplement : "Ce jeu était nul", alors entre espoirs déçus et airs dubitatifs, nous analyserons ce qui aurait pu être un des meilleurs Tomb Raider de la galaxie...
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Auteur : Alyzée
Chroniqueuse
En privé : geekette de 23 ans, adoratrice de bons restos et de jeux vidéo (PC beaucoup, PS3 un peu !) Et en public, tout pareil, une formation d'ingénieur en électronique en plus.
Très bon article cependant je pense que vous auriez pu parler du faîtes que le jeu est lui même une copie d'un jeu de la odyssey voici mes sources que j'ai aussi vérifier (on sait jamais) https://fr.wikipedia.org/wiki/Pong
C'est une vision qui se défend mais je ne suis pas d'accord sur l'esprit doom à base de vitesse et de heavy metal. pas seulement en tout cas.
Ça n'est qu'une partie du titre original. Beaucoup des musiques de Doom 1 et 2 sont plutôt lentes et typées ambient. Ce qui faisait un énorme contraste avec la violence des combats.
L'autre point qui faisait la force des vieux doom c'était l'angoisse, le coté jeu d'horreur qui fait peur, qui stresse le joueur. Que ce soit par les environnements et le bestiaire. Souvenons nous du martèlement du pas du cyberdemon, ennemi réellement flippant, contrairement au nouveau.
Finalement là où Doom 3 s'est planté c'est en oubliant le coté rapide et bourrin, là où Doom 4 se plante c'est en oubliant le coté horreur. Et je ne parle pas de gore, le gore c'est pas forcément de l'horreur, dans doom 4 on est dans le potache.
Et l'inconvénient du potache, c'est que ça ne stimule pas l'imaginaire. Perso mon expérience des premiers dooms, c'est tout l'environnement diabolique ésotérique qui me fascinait.
Et encore plus, les niveaux complétement abstraits, à peine réaliste. Jouer à Doom me donnait l'impression réelle d'être dans un monde de folie. Ça n'est absolument plus le cas.
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