[GC 2015] A la découverte d'Events for Games

Nous nous sommes intéressés à plusieurs reprises à la scène indépendante durant notre périple germanique, dans l’optique de vous pondre un petit dossier sur les indies. Nous avons rencontré pour l’occasion Thibaut Trampont qui dirige l’agence Events for Games.

I – Une agence de communication pour les indépendants.

Events for Games est une agence spécialisée dans le domaine des jeux vidéo.

Mais une agende de quoi, me demanderez-vous ?

Events for Games touche à tout ce qui se rapporte à la communication, la promotion et la diffusion de jeux vidéo indépendants. Elle soutient et aide les studios en proposant différents services :

  • Communication, relation presse et community management, afin de s’assurer que le jeu est le plus visible possible.
  • De l’évènementiel, notamment des évènements de présentation de jeux vidéo et des rencontres entre des studios indépendants, avec la presse et le public. Cela inclut l’organisation de stands pour plusieurs développeurs dans des salons connus.
  • Un « Indie Club », déjà rejoint par Upper Byte Studio et PassTech Games. Il permet aux partenaires de travailler ensemble de manière privilégiée.

Elle compte parmi ses partenaires plusieurs associations et clusters d’entreprises, ainsi que la ville de Lyon.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous nous sommes intéressés à Events For Games notamment par rapport aux Indie Games Play, un rassemblement dont nous voulions absolument vous parler ! Nous avons d’ailleurs rencontré son créateur, Thibaut Trampont qui nous a présenté son travail autour des différents événements et des jeux. Il m’a notamment parlé du projet Bomb, dont il fait en ce moment la promotion et sur lequel la rédaction va tester ses compétences de pilote !

II – Indie Games Play

Les  18 et 19 septembre prochain à l’ISART DIGITAL à Paris se déroulent les Indie Games Play #5.

 

La cinquième édition de ce salon, et la deuxième à Paris, a donc lieu très prochainement et permettra à des studios indépendants préalablement inscrits de présenter leurs jeux pendant deux journées.

Une journée est consacrée à la presse et au business, l’autre à la rencontre avec le public. Le but de cette initiative est dans un premier temps de « mettre en contact les développeurs et les journalistes » et ensuite de « faire du playtest avec le public ». Thibaut nous informe que l’événement attend entre 300 et 400 joueurs.

La deuxième journée consacrée au public est très intéressante pour les développeurs, notamment pour les retours des joueurs : « Faire tester leur jeux à des joueurs, c’est super pour les développeurs et c’est très efficace, car ce panel offre un regard neuf, il vient pour tester le jeu. ». Le public est varié et la cible n'est pas forcément celle que l'on attendait, mais cela peut permettre de faire un playtest très utile pour la suite du développement, pour retoucher à l’ergonomie, rééquilibrer la difficulté, etc.

Vous pourrez le samedi 19 de 10h à 20h vous rendre à l’événement et tester des prototypes et des jeux. Le salon propose aussi des conférences et d'autres animations.

Les joueurs peuvent tester les jeux, et un système de vote est mis en place. « les joueurs peuvent voter pour déterminer le jeu qui a le meilleur gameplay, celui qui a la meilleure direction artistique ou univers, ainsi que leur coup de cœur »

Trois prix sont donc décernés :

Creative Play récompense le jeu qui fait le plus rêver par son univers, son originalité.

Game To Play récompense la meilleure expérience de jeu, un bon gameplay qui donne envie de rejouer.

Play With Heart récompense le jeu qui a le plus séduit le public.

Nous voulions savoir si cet évènement était ouvert à tous les studios, ce à quoi Thibaut nous répond qu’il y a quand même quelques critères : « Je ne prends que des jeux en développement mais jouables : une bêta, un early access, des projets en kickstarter mais dont un prototype est déjà jouable ».

La sélection se fait à l’appui d’une vidéo de gameplay ou d’un prototype grâce auquel Thibaut se fait une idée du projet. « J’ai mis en place un process de soumission des jeux et je peux demander aux développeurs une date de sortie. Où en sont-ils dans le développement ? ». Thibaut peut ainsi déterminer si le studio est sérieusement en train d’avancer sur son projet et s’il peut éventuellement intéresser la presse et les partenaires de distribution par exemple. L’agence propose en effet ses services pour accompagner les studios vers la distribution.

Ils restent libres de faire leurs choix, rester complètement indépendant ou choisir un partenaire de distribution. Thibaut nous explique également que certains studios ont même par la suite cherché un partenaire d’édition. Il ajoute que l’agence « n’a pas pour l’instant de partenaires éditeurs ». Grâce à la visibilité apportée par les Indie Games Play il est tout  fait envisageable qu’un projet soit repéré par ce type de structure. De plus, il nous explique que cette absence de partenariat avec les éditeurs est aussi un choix influencé par les développeurs : « Quand ils ont un projet qui peut intéresser les éditeurs et qu’ils sont dans cette démarche car ils ont besoin d’un financement pour terminer leur jeu, ils vont aller d’eux-mêmes présenter leurs projets aux personnes concernées, à des événements B2B, ou dans un salon comme la Gamescom ou la Game Connection  ». L’agence est plus orientée vers le studio en lui-même « pour accompagner les petites pépites, les aider à trouver un chemin. »

La dernière session s’est déroulée à Lille et a notamment récompensé Anarcute, que Thomas a pu tester à la Gamescom. Des sessions ont aussi eu lieu à Lyon, et les prochaines se dérouleront à Montpellier. Thibaut nous explique que l’événement a pris de l’ampleur avec le temps : « L’objectif ce serait d’en faire trois ou quatre par an et de trouver les bonnes périodes, pour que les gens soient disponibles, aussi bien les développeurs que les journalistes. Début août par exemple, ça ne marcherait jamais.»

Thibaut est seul pour gérer tout ça mais il travaille avec des freelances sur des éléments graphiques. Il souhaite aussi recruter très prochainement une stagiaire et si possible ensuite embaucher. Il est passionné lui aussi, comme la plupart des personnes avec qui il travaille. Mais il le dit justement : « Il y a un truc pour lequel je me bats un petit peu. Evidemment dans ce milieu on bosse tous avec passion mais il faudrait quand même que les gens puissent en vivre

De son côté Thibaut obtient des fonds grâce à ses partenariats, notamment associatifs et il réussit à se renouveler car il déplace dans de nombreuses villes, tenant à « soutenir l’écosystème local, en faisant venir des personnes d’autres régions pour nouer des relations.»

Dur dur d’être un indé, surtout dans nos contrées. Malgré tout, aujourd’hui un véritable écosystème de l’indépendant s’est développé. Fleurissent un peu partout via de nombreuses associations, ou des entreprises qui s’intéressent de très près à cette scène qui regorge de concepts innovants. Nous l’aborderons dans notre dossier, les indépendants sont devenus de véritables acteurs/consommateurs de l’industrie vidéo ludique.

Sources :

http://ingame.fr/zoom-sur-lindie-games-play-lille/

http://eventsforgames.com/indie-games-play-event/

http://eventsforgames.com/

http://capital-games.org/

Auteur : Alison

Chroniqueuse
Culturophage invétérée, je nourris le doux espoir de travailler en tant que Game Designer. Le jeu vidéo est une belle histoire à écrire, à vivre et à raconter ! Retrouvez moi sur Twitter : @Poli_ssonne

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