Parfois on croise la route d’un jeu vidéo et on ne comprend pas, on se demande si c’est vraiment un jeu au fond et dans le doute on l'essaie. Une fois tous les préjugés tombés, on a plus qu’une envie : trouver des jeux qui sortent de l’ordinaire. C’est le cas de Kentucky Road Zero.

Kentucky Road Zero est développé par la société Cardboard Computer. Cette petite société est composée de trois personnes : Jake Elliot, Tamas Kemenczy et Ben Babbitt. Jake et Tamas sont les deux co-créateurs.

Son développement a débuté en 2013 à la création du studio. Ce même studio est à l'origine de petits jeux comme Ruins, un titre vous mettant dans la peau d'un chien pourchassant des lapins dans un monde onirique. Ils se sont ainsi faits connaître grâce à la qualité de leurs jeux qui leur a valu plusieurs nominations et récompenses.

En parallèle, le studio travaille sur quelques autres projets (c’est en partie ce qui explique le temps de développement de Kentucky Road Zero). Parmi ces projets, on retrouve “The Entertainment”. Il s'agit d'une histoire inspirée d’une pièce de théâtre de 1973. Le jeu est gratuit et vous plongera dans l’univers si particulier de Cardboard Computer. De plus, il dispose d’une version Oculus Rift. Ce peut être un bon test préalable si vous hésitez à acquérir Kentucky Road Zero.

En résumé, vous incarnez un personnage qui suit une route caverneuse au-dessous de Kentucky, vous cherchez à délivrer un paquet mais vous ne connaissez pas la direction à prendre. En demandant par-ci par-là, vous vous enfoncerez dans le sol pour vivre une aventure magique et mystérieuse.

Parfois vous êtes accompagné d’un chien. Vous rencontrerez des personnages aussi loufoques les uns que les autres en naviguant d’incompréhensions en incompréhensions à travers cette aventure narrative. Telle une pièce de théatre, l’histoire est découpée en scènes et en actes. Chaque joueur vivra sa propre version du jeu car l’histoire variera selon les choix que vous ferez.

Le gameplay de Kentucky Road Zero est de type Point & Click : vous cliquez à un endroit dans le jeu et le personnage se déplace.

Lorsque vous passez prés d’un élément du décor avec lequel vous pouvez intéragir, une petite fenêtre apparaît. Un clic dessus fera apparaître une boite de dialogue. Vous pourrez alors lire les informations et faire vos choix parmi les réponses proposées. Parfois vous obtiendrez uniquement des informations pour clarifier le contexte, vous pourrez vous en passer si vous le souhaitez.

Le style graphique est prononcé et joue beaucoup avec des effets d'ombre et de lumière. On a l’impression que les éléments de décor sont des feuilles de papiers que l’on a animé, les textures extrêmement épurées n’y sont pas pour rien. La qualité est toutefois irréprochable. On ressent la patte artistique du studio derrière chaque élément.

 

La bande-son est un élément que les développeurs ont soigné. Vous vous sentirez opressé lorsque vous vous enfoncerez sous terre ou perplexe lorsque vous passerez à côté d'un téléviseur diffusant une vieille émission. Parfois vous aurez droit à de légères cinématiques dans le même style graphique que le jeu.

En achetant le jeu en Décembre 2012 j’ai recu l’acte I et la promesse de quatre nouveaux actes pour égayer mes années à venir. Depuis la promesse est tenue et nous sommes à l’acte III. Si vous achetez le jeu maintenant vous aurez donc trois actes à jouer et deux encore à venir. Le studio de développement ne communique pas tellement, environ trois billets par an sur leur blog. Mais c’est finalement bien assez car cela entretient le mystère et colle bien à l’esprit du jeu.